Livres sur les développements et les effondrements de la monnaie fiduciaire, les crises financières historiques
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La crise financière française de 1789-1799
Comment l’usage des planches à billets par les Révolutionnaires a amené l’armée au pouvoir
Andrew Dickson White (1832-1918), diplomate américain passionné d’histoire
Ouvrage de 200 pages
Retour en arrière avant la Révolution française
- En 1789, la nation française connaît une situation financière problématique ; une dette énorme et un sérieux déficit
- Il y a un besoin d’une plus grande quantité de moyens de paiement en circulation.
- Émission de la monnaie papier contre l’avis du ministre des Finances (Necker) : l’Assemblée nationale veut vendre rapidement les terres expropriées de l’Église, elle émet des billets reposant sur la propriété immobilière du Vatican d’une valeur de 2 000 millions de livres.
Les émissions sous forme d’assignats
- Émission en avril 1790 de 400 millions de livres avec le portrait du roi : elle entraîne un développement du commerce, le crédit est relancé et la dette publique est soulagée. Le papier monnaie a ses adversaires, ; Mirabeau parle « d’une pépinière de tyrannie, de corruption et de déception ». Mais le pays est divisé sur le sujet et beaucoup demande une nouvelle émission papier pour liquider la dette nationale et éviter le désastre.
- Un vote demande une impression de 2400 millions pour sortir les affaires publiques de la ruine. Une loi est promulguée pour interdire les espèces pour les achats de terre.
- La dévalorisation des assignats commence déjà à se faire sentir. Necker tente de dissuader l’Assemblée en prédisant de sombres catastrophes, mais il est éconduit comme « un homme du passé ».
- En septembre 1790 : une nouvelle émission de 800 millions, il fut décrété que dès que les assignats étaient payés au Trésor pour l’acquisition de la terre, ils devaient être brûlés, ceci afin d’éviter un excès d’assignats en circulation.
Premières conséquences de cette politique monétaire inflationniste
- Les gens se plaignent de manquer de moyens d’échange.
- Différentes régions de France commencent à émettre leurs propres assignats sans qu’il soit retirer de la circulation après l’achat de terre.
- Une loi incite les citoyens à envoyer leur argenterie et leurs bijoux en or à l’hôtel de la Monnaie. Pourtant, l’argent et le cuivre deviennent de plus en plus rares, le papier a généré la disparition d’une bonne partie des pièces.
L’usage de la planche à billets
- Juin 1791 : une nouvelle émission de monnaie pour 600 millions supplémentaires. Rapidement après, le pouvoir d’achat subit une dépréciation marquée et les espèces disparaissent de plus en plus. Beaucoup considèrent la thésaurisation de l’or comme étant le résultat d’une malveillance anti-patriotique ou de folie.
- L’esprit d’entreprise se refroidit et les affaires sont de plus en plus stagnantes. Au début, la grande quantité de monnaie avait stimulé la production, mais bientôt les marchés se retrouvèrent engorgés et la demande diminua. Finalement, des manufactures ferment ; les ouvriers perdent leur moyen de subsistance …
- Chacun s’efforce d’investir sa monnaie douteuse dans des immeubles, des machines et des biens qui conservent une valeur intrinsèque. Tandis que les prix augmentent, de grosses fortunes sont perdues et les hommes qui ont besoin de leur argent pour assurer leur vie quotidienne souffrent la pire misère. L’achat de chaque article se transforme en spéculation, l’épargne disparaît et un luxe débridé s’empare du pays. La monnaie surabondante encourage des habitudes spéculatives d’agiotage.
- Le 17 décembre 1791, une nouvelle émission porte le montant à 2100 millions. Les problèmes et le chaos furent encore pires …
- Le 30 avril 1791 : 5e grande émission de monnaie papier pour un montant de 300 millions. Petit à petit, le capital est lentement pris au travail. Ce qui sauva des milliers d’ouvriers de la famine, c’est qu’ils furent dirigés vers l’armée et qu’on les envoya se faire tuer sur des champs de bataille à l’étranger.
- Quelques autres émissions se suivirent à quelques mois d’intervalles, si bien que fin janvier 1993, la monnaie papier en circulation est proche des 3 000 millions de francs. Les articles de consommation courante devinrent énormément chers et les prix ne cessaient d’augmenter alors que les salaires des travailleurs ont chuté puisque les fabricants ferment.
Un pays ruiné par la crise financière
- Le 28 février 1993, une foule d’hommes et de femmes déguisés pillent les boutiques et les magasins de Paris.
- La Convention vote des amendes contre les personnes qui refusent les assignats et instaure des taxes contre les riches, ces derniers tentent donc de partir à l’étranger.
- La loi du maximum : fixation du prix de chaque article de nécessité à son prix de 1790 augmenté d’un tiers. Évidemment, les paysans apportent peu de produits et les commerçants cessent leur activité pas peur de la ruine. Les coupables eurent leur maison brûlée ou furent guillotinés.
- En 1993, l’Assemblée législative émit plus de 3 000 millions d’assignats. Fin 1995, 7 000 millions d’assignats sont mis en circulation. Puis des émissions supplémentaires furent faites pour atteindre environ 10 000 millions, mais en fait, il semble qu’il y ait eu plus de 40 000 millions avec toutes les contrefaçons.
La fin de la monnaie papier
- La destruction de l’appareil d’impression
- Les différentes tentatives
- En mai 1997, les assignats et les mandats ne valent rien du tout, les pièces commencent à réapparaître.
- Enfin les conséquences : des souffrances aiguës pendant presque 10 ans, 40 années pour que le capital, l’industrie, le commerce reviennent à leur niveau du début de la révolution.
Andrew Dickson White nous fournit aussi l’évolution du prix du louis d’or au plus fort de l’inflation ou l’évolution du prix de la farine (une simple mesure de farine à 2 francs en 1790 était passée à 225 francs en 1795). Des photos sur l’évolution de la monnaie or recto-verso …
Avis : ce livre illustre de façon concrète comment une politique d’inflation peut voler la classe des ouvriers, les petites fortunes et enrichir les spéculateurs. Il décrit aussi la corruption grandissante dans les cercles officiels et législatifs. La politique monétaire inflationniste est présentée de façon chronologique ; elle est facilement compréhensible.
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L’histoire de John Law
Et de sa première planche à billets qui a ruiné la France et qui continue à ruiner le monde aujourd’hui
Adolphe Tiers, Pierre Jovanovic, Anne-Marie Bruyant
Livre de 240 pages
- La vie de John Law avant son arrivée en France : un Écossais qui fait fortune en comptant les cartes au poker et grâce à sa maîtrise des probabilités
- La situation financière désastreuse de la France sous le Régent
- John Law nommé ministre des Finances de la France
- Le système John Law : la création de la monnaie-papier avec la planche à billets, la Compagnie du Mississippi
- La création de la bulle, la spéculation et l’hyperinflation
- Les conséquences : la perte de confiance dans le papier monnaie, la banqueroute du système de l’argent papier, la ruine des français.
- Enfin les artistes visionnaires : de Goethe aux Rolling Stones
Livre abondamment illustré, facile à comprendre
John Law la dette ou comment s’en débarrasser
Nicolas Buat, archiviste paléographe, conservateur en chef aux archives de Paris
Livre de 264 pages
- tout d’abord le rôle de John Law dans la pensée économique
- Le métier d’orfèvre des Law, les instruments financiers de l’époque
- L’incarcération de John Law dans une prison de Londres pour cause de meurtre
- Sa réussite au jeu de cartes
Les problèmes économiques de la France
- Les finances publiques de l’Ancien Régime : la détresse financière de la monarchie française
- Le projet de John Law : une réforme fiscale, l’utilisation du levier monétaire …
- John Law critique les dévaluations continuelles de la monnaie et le manque de numéraire.
De la banqueroute à la banque
- Les origines de la fortune de John Law
- Puis un portrait du Régent et présentation du nouveau gouvernement
- Law propose une banque d’État autorisé à émettre des billets de banque de 10 à 1000 écus.
- L’établissement du Mississippi
- La transformation de la Banque en Banque royale.
Le Système
- La réévaluation de la livre tournois par rapport au louis d’or
- Les émissions d’actions de la Compagnie des Indes, l’expansion du crédit
- La bulle spéculative
- Le discrédit du Système, la démonétisation progressive de l’or et de l’argent
- Enfin la liquidation du système, la redistribution des richesses et le désendettement de l’économie et du roi
1bibliographie en fin de livre
Avis : un livre plus difficile à lire que le livre d’Adolphe Tiers, il nécessite d’avoir déjà des connaissances en économie.