Comment produire et conserver ses semences potagères ?

Un livre pour apprendre produire ses semences pour le jardin de Marlies Ortner. Des conseils pour reproduire les variétés du jardin et participer à la protection du patrimoine génétique et devenir autonome en graines pour cultiver son potager et fleurir son jardin.

Le livre de Marlies Ortner.

D’autres livres en lien avec cet article :

Ebook d’un maraîcher bio : mon Potager au Naturel

Ebook Créez votre jardin nourricier

 

Produire ses semences pour le jardin

Marlies Ortner, horticultrice, agricultrice biologique et praticienne de la permaculture. Elle dirige l’institut de médecine végétale de Graz en Autriche et s’occupe particulièrement de la conservation et multiplication des plantes menacées, sauvages ou cultivées.

Livre de 136 pages.

Quel est le but de produire ses propres semences ?

Amazon

Face à la mondialisation, à l’hybridation et aux techniques de génie génétique, il y a le risque de disparition d’espèces et variétés. Outre que la situation soit grave, récolter ses propres graines permet de conserver la diversité des semences. C’est une joie de semer ses propres graines et une activité passionnante qui réserve aussi des surprises.

Les plantes cultivées qui ont perdu leur rusticité en faveur d’autres propriétés ont besoin d’une assistance humaine, végétale et animale pour survivre. Les pollinisateurs jouent un rôle important : le vent, les insectes. On peut aussi mettre à la disposition des auxiliaires : des aliments, variétés végétales, nichoirs, tas de pierres, mares, etc.

Il s’agit de la permaculture : c’est-à-dire favoriser les interactions utiles en imitant la nature. L’observation des manifestations et le cycle des plantes permet de choisir les variétés à reproduire en sélectionnant les porte-graines qui ont les propriétés souhaitées.

Les bases pour produire ses semences

  • la nomenclature botanique et classification en espèces, genres et familles ;
  • les fleurs, floraison monoïque ou dioïque, fructification ;
  • la pollinisation : allogamie et autofécondation ;
  • pollinisation par le vent et les insectes, les semences et leur propagation ;
  • la germination et les jeunes pousses ;
  • les plantes cultivées : la sélection et ses critères ;
  • croisements et isolation : lorsqu’on travaille avec les plantes sauvages, le croisement n’est pas un problème. Mais les plantes cultivées de variétés proches peuvent se croiser. Si on souhaite une variété pure : il faut prendre en compte les risques de croisement. Sinon la bette et la betterave peuvent se croiser entre elles. Les carottes cultivées avec les carottes sauvages donneront un résultat insatisfaisant. Le potiron se croisera avec la courgette. Il faut donc isoler de façon temporelle ou spatiale les variétés proches. Il y a aussi la technique de refermer avec une pince à linge, un cordon, un ruban adhésif ou les emballer dans un sac en tissu pour les féconder manuellement (voir la vidéo en bas de page). Ou encore il y a la possibilité de féconder dans une cage. L’auteure nous donne les informations dans les descriptifs de chaque plante.

La mise en pratique de la production des graines 

l’équipement, la récolte des graines, le nettoyage des semences …

Les plantes sont classées selon :

  • tout d’abord les fleurs cultivées ;
  • multiplier les fleurs sauvages de son jardin ;
  • puis les plantes aromatiques ;
  • enfin les légumes.

Pour chaque plante, l’auteure nous donne une description et des informations sur l’emplacement privilégié, la pollinisation, la récolte des semences, le semis et la culture.

Comment conserver les graines ? Comment les stocker pour l’année suivante ?

    • 3 points importants : au sec, à l’abri de la lumière et de la chaleur. Il est utile d’avoir une pièce sèche, à température fraîche, constante et sombre. Il faut éviter les variations d’humidité pour prévenir la formation d’eau et de condensation. Les semences peuvent être mises dans des sacs, des boites opaques bocaux avec des couvercle à vis. C’est aussi indispensable de les protéger des souris et des mites.
    • Il est important que les graines soient bien sèches pour éviter qu’elles ne moisissent. Un bon stockage des semences permettra de les conserver plus longtemps  tout en gardant leur pouvoir germinatif et leur vitalité ;
    • pensez à étiqueter et à noter la date de récolte car certaines graines se conservent plus ou moins longtemps. Puis rangez les par catégories ou par mois pour les futurs semis.

Enfin 1 index et les correspondances des noms des plantes en latin et français.

Avis : livre de 400 photos avec toutes les bases de la production des graines pas à pas. Il permet de reproduire les variétés de notre jardin pour participer à la protection du patrimoine génétique. Récolter vos propres semences vous permettra de cultiver votre potager pour moins cher avec la possibilité de devenir plus autonome en graines. Il est ainsi facile d’assurer son stock pour la ou les années à venir en ayant des variétés adaptées à votre jardin et votre climat.

Amazon Rakuten

 

 

Les semences : Un patrimoine vital en voie de disparition

de Pierre Rabhi, pionnier de l’agroécologie

Juliette Duquesne

  • Les préoccupations de Pierre Rabhi sur l’évolution de la société, sur l’importance de l’activité du lobby semencier et son impact sur les populations les plus pauvres.
  • Les semences standardisées
  • Les risques sanitaires des OGM
  • L’importance de cultiver des variétés anciennes, reproductibles
  • L’engagement de Pierre Rabhi pour lutter contre la disparition de 75 % des semences et la privatisation de ce bien précieux

Attention ce livre n’explique pas comment récupérer les graines pour vos prochains semis, mais c’est un livre de sensibilisation.

Pour en savoir davantage sur Pierre Rabhi

Voir sur Amazon     Rakuten

 

 

 

Comment récolter les graines de courgettes sur les portes graines ? La fécondation manuelle est expliquée

 

 

Laisser un commentaire

23 Partages
Tweetez
Partagez
Enregistrer1
Partagez22