Quel nutrition et quel mode de vie contre le cancer ? Les conseils de David Servan Schreiber

 

 

Dans son livre, le docteur David Servan Schreiber discute de l’aliment contre le cancer, de la nutrition que vous pouvez avoir pour renforcer les défenses de votre corps.

Les personnes ayant le cancer du sein qui ont bénéficié de ses conseils de santé, de sa liste des aliments anti cancer ont eu une réduction de 68 % de la mortalité.

David Servan Schreiber donne plein de conseils pratiques assortis d’histoires très touchantes. Son livre anticancer diffuse un message d’espoir. Nous avons la possibilité de soutenir notre corps, grâce à une bonne alimentation afin d’éviter d’avoir un cancer. Ou si nous sommes déjà malades, nous pouvons le ralentir considérablement en évitant les aliments interdits pour le cancer.

La nutrition a un impact sur la résistance de notre corps contre le cancer et nous aide dans notre vie pour être en meilleure santé.

Pour lui, les défenses naturelles du corps ont une importance essentielle dans la lutte contre le cancer. ils sont en complément des traitements conventionnels. Il décrit les changements de style de vie qui contribue à prévenir la maladie ou à suppléer aux traitements conventionnels pour ralentir l’évolution et même participer à la guérison. Son livre anticancer est un best-seller.

Anticancer
  • Servan-Schreiber, David (Auteur)

Alimentation cancer – les meilleurs livres

 

Qui est David Servan Schreiber ?

David Servan Schreiber est né et a grandi à Paris. Il est le fils aîné de Jean-Jacques Servan Schreiber, écrivain, journaliste, fondateur de l’express et homme politique.

Il commence ses études de médecine en France à Paris en 1978 et les termine au Québec en 84. Puis, il rejoint ses trois frères aux États-Unis à l’Université de Pittsburgh, où il est nommé professeur assistant de psychiatrie de 1993 à 1996.

L’université de Pittsburgh a des activités de recherche en cybernétique et en sciences neurocognitives. David Servan Schreiber crée en 1988 avec Jonathan Cohen un laboratoire de neurosciences cognitives cliniques qu’il va codirigé jusqu’en 1990. Il obtient un doctorat américain en neuroscience cognitive, puis il est nommé professeur assistant de psychiatrie à la faculté de médecine de Pittsburgh de 1993 à 96.

Ensuite, il dirige la division de psychiatrie du centre médical de l’université de 97 à 2001. Il reprend partiellement l’exercice de sa profession en France. En 2002, il fonde et dirige l’institut français de l’EMDR qui est une technique psychiatrique pour lutter contre l’anxiété.

 

Il apprend qu’il a un cancer au cerveau

Lors de son séjour professionnel aux États-Unis, il apprend qu’il est atteint d’un cancer au cerveau. C’est vraiment par hasard, car il a remplacé un étudiant qui ne s’était pas présenté et qui devait contribuer à une étude sur l’imagerie cérébrale lors d’un scanner du cerveau.

Après avoir découvert sa tumeur maligne au cerveau, il commence à s’intéresser plus spécifiquement à ce qui peut être mis en place pour prévenir le cancer, pour prévenir les troubles de la santé.

Pour lui, c’était impossible de se faire des illusions sur la gravité ce qu’il venait de découvrir. Personne ne sait prédire le cours de ce cancer, les statistiques sont simplement une information, mais sûrement pas une condamnation. On a tous entendu parler de ces guérisons miraculeuses de patients qui étaient supposés vivre quelques mois et qui ont réussi à survivre plusieurs années.

Notre corps aime la vérité
  • Servan-Schreiber, David (Auteur)

 

Les conseils plein d’espoir de la littérature scientifique

Quelques semaines après, il a eu un traitement conventionnel. Cependant, quelques années plus tard, il a rechuté et a dû se faire opérer une deuxième fois. Puis il a subi une chimiothérapie, mais il a compris que s’il s’en tenait aux traitements conventionnels, il était très susceptible d’obtenir un résultat seulement conventionnel.

Il a décidé d’utiliser ses compétences en tant que médecin et en tant que scientifique pour découvrir tout ce qu’il pouvait dans la littérature scientifique sur la façon dont il pouvait aider son corps au-delà des traitements conventionnels.

Les leçons pleines d’espoir qu’il a appris de la littérature scientifique, c’est tout ce qu’il décrit dans son livre anticancer.

Pendant 20 longues années, il va réussir à ralentir les cellules cancéreuses en stimulant ses défenses naturelles. Hélas, il nous a quitté le 24 juillet 2011 d’une récidive de cancer du cerveau à l’âge de 50 ans.

David Servan Schreiber a publié plus de 90 articles scientifiques dans des revues internationales. Ses travaux sont récompensés par plusieurs prix et il est élu par ses pairs le meilleur psychiatre de Pennsylvanie.

Il a aussi écrit un livre sur le stress et l’anxiété. Ses différents travaux lui ont permis de parler de guérison sans médicament pour les personnes atteintes de troubles anxieux.

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GUERIR
  • Servan-Schreiber, David (Auteur)

 

La fabrique des cellules cancéreuses

La première leçon qu’il a apprise, n’étant pas un oncologue, c’est que chacun d’entre nous fabrique tout le temps des cellules cancéreuses dans son corps. Nous avons donc tous des cellules cancéreuses, nous sommes également tous exposés à des facteurs favorisant le cancer.

Ces substances cancérigènes font partie de notre environnement, nous ne pouvons pas les éviter. Mais seulement un sur quatre d’entre nous mourra d’un cancer. Ce qui signifie qu’il existe des mécanismes naturels dans notre corps qui empêchent ces cellules cancéreuses et ces agents cancérigènes de créer une maladie dangereuse.

Nous avons tous aussi un corps conçu pour lutter contre le processus de développement tumoral. Les défenses naturelles de David Servan Schreiber avaient manifestement fait défaut. Il a alors voulu comprendre ce qui se passe lorsque certaines défenses naturelles échouent alors qu’à d’autres moments elles fonctionnent mieux.

 

Aliments anti cancer – les bestsellers

  La progression du nombre de cas de cancers du sein aux États-Unis

A partir de 1940 environ, les chiffres sur le cancer ont augmenté régulièrement et à un rythme très rapide.

Évidemment, la population étant de plus en plus nombreuse, et le cancer étant une maladie de l’âge avancé, il semblait donc normal qu’il y ait plus de cas de cancer. Mais ces explications ne suffisent pas à expliquer pourquoi nous avons une telle augmentation des taux de cancer.

En effet, les taux de cancer chez les enfants ont augmenté de 1 à 1,5 % par an au cours des 30 ou 40 dernières années. Il y a donc quelque chose qui fait augmenter les taux de cancer.

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On peut se dire au revoir plusieurs fois
  • David Servan-Schreiber (Auteur)

D’ailleurs, sur la carte du cancer du sein dans le monde à la fin des années 1980, les pays avec le plus grand nombre de cancers du sein sont l’Europe occidentale, les États-Unis et le Canada. Il est intéressant de noter que ce sont des sociétés qui ont développé le même style de vie industriel occidental.

Dans certaines régions de la Chine rurale, on n’a trouvé aucun cas de cancer du sein. Il se pourrait que les femmes chinoises soient génétiquement protégées contre le cancer du sein. Alors il y a eu une étude ; ils ont regardé les femmes chinoises qui ont émigré à San Francisco. Elles ont donc la même génétique, mais après une ou deux générations de vie en Californie, ces femmes chinoises ont les mêmes taux de cancer du sein que les femmes américaines. Elles ne sont donc pas protégés par leurs gènes, ce qui soulève une question très simple. Si le cancer est important depuis 1940 dans nos sociétés, qu’est-ce qui s’est passé en 1940 ? Qu’avons-nous fait différemment depuis 1940 dans nos sociétés ?

 

Les aliments pour lutter contre le cancer

Au cours des dernières 60 années, beaucoup de choses ont changé dans notre mode de vie. La première chose est la nutrition, l’alimentation a complètement changé au cours des 60 dernières années.

En regardant quelques-uns des chiffres, on s’aperçoit que les Américains ont multiplié leur consommation de sucres raffinés par 12 entre les années 1800 et 2000.

Comment cela a-t-il pu arriver ? En fait, nous avalons ce sucre sans le remarquer.

Si nous allons à un dîner et que nous demandons du café, il y a toujours des petits sachets de sucre que nous mettons dans notre café ou dans notre thé. Savez-vous combien de ces petits paquets de sucre sont dans 1 canette de soda ? 12 sachets de sucre dans une canette de soda !

Cela ne réduit pas votre faim, vous avez à peine remarqué que vous avez avalé tout ce sucre. Bien sûr, cela contribue à l’épidémie de diabète et à l’épidémie d’obésité.

Mais malheureusement, nous savons maintenant, depuis cette étude de 2009, que tout ce sucre contribue également au cancer.

Le risque d’avoir le cancer du sein double s’il y a plus de sucre dans votre alimentation. Il n’est donc pas surprenant que pendant la période où nous avons considérablement augmenté le sucre, nous avons également augmenté le cancer du sein.

Il faut apprendre à vivre avec moins de sucre dans nos vies, pour la prévention contre le cancer, c’est incontournable ! Le cancer, ce n’est pas qu’une question de gènes, il y a une alimentation cancer, mais aussi des aliments contre le cancer.

Contre le cancer : manger différemment, plus sainement

Nous nourrissons trois fois par jour notre corps et nous savons que tout ce que nous mangeons a une profonde influence sur notre physiologie. C’est pourquoi il faut faire attention à ce qu’on mange. Après la rechute de sa tumeur, David Servan Schreiber a essayé d’inclure dans ses repas quotidiens des aliments qui combattent le cancer.

Par exemple, le curcuma agira sur certains aspects de la biologie du cancer. Les choux, notamment le brocoli sont bons pour un régime contre le cancer. Le thé vert, les framboises, les myrtilles, le lycopène de la tomate, tout cela apporte de bons produits phytochimiques qui agiront encore sur un mécanisme différent du cancer.

Ces aliments ont des molécules bien identifiées qui ont des propriétés anticancéreuses.

Ainsi, trois fois par jour, nous pouvons construire une biologie anti-cancer. N’importe qui peut le faire, nous avons juste besoin de connaître et de se nourrir avec les bons aliments, avec cette nourriture anti cancer. Il faut aussi diminuer la quantité de viande rouge que nous mangeons.

Protéine et cancer

Les lentilles, les céréales sont des sources de protéines végétales pouvant remplacer la viande. Elles agissent comme des agents anticancéreux et nous permettent de réduire considérablement notre consommation de produits d’origine animale et surtout la viande rouge.

Les lentilles sont un aliment parfait, très facile à cuisiner, plein de minéraux, de vitamines et de protéines. Elles n’ont aucun des problèmes que vous avez avec la viande.

De même, les légumes comme les oignons et l’ail ajoutés à presque tous les plats que vous cuisinez, ne coûtent pas beaucoup d’argent et construit un régime anti-cancer solide.

Donc ce que nous devons faire est de nourrir la vie. Nous sommes ainsi en meilleure santé, nous sommes plus heureux, nous prévenons le développement de la maladie. Et si nous sommes déjà malades, alors nous aidons notre corps à se battre aussi bien qu’il le peut en évitant l’aliment cancérigène.

 

Autre prévention contre le cancer : choisir les bonnes graisses

Il y a différentes molécules de graisse à l’intérieur de chacune des cellules de notre corps. L’acide gras oméga-3 a des propriétés très spécifiques importantes ; il donne de la flexibilité à nos membranes cellulaires.

Et il y a deux sortes d’acides gras que notre corps a besoin, mais il ne peut pas les fabriquer. Ce sont les acides gras oméga-3 et les acides gras oméga-6. S’ils ne sont pas dans notre assiette, dans notre alimentation, ils ne sont pas dans notre corps. Il faut savoir qu’ils ont des conséquences très différentes une fois qu’ils sont dans le corps.

L’acide gras oméga-6 augmente l’inflammation dans le corps, il stimule la croissance cellulaire. Les deux seuls types de cellules qui peuvent indéfiniment être stimulés pour grandir dans un corps adulte sont les graisses et le cancer.

A l’autre extrémité, il y a les acides gras oméga-3 qui réduisent réellement la croissance des cellules et réduisent l’inflammation.

Le problème survient quand il y a un déséquilibre dans notre alimentation. C’est ce qui s’est passé depuis 1940 aux États-Unis avec la consommation d’huile de soja. Elle fait partie de tous les aliments industriels et elle est pleine d’acides gras oméga-6. Les gens ne cuisinent pas, ne préparent pas à manger à la maison et achètent des plats cuisinés industriels.

En Amérique, la ferme moderne ressemble à un parc d’engraissement industriel. Au lieu de manger de l’herbe, les animaux ne mangent que du maïs et du soja. Et il s’avère que l’herbe est remplie d’acides gras oméga-3, alors que le maïs et le soja sont remplis d’acides gras oméga-6.

La viande, le lait, la crème, le beurre qui provient de ces vaches sont remplis d’acides gras oméga-6. Cela a d’importantes conséquences, ces oméga-6 stimulent la croissance cellulaire, donc la croissance de la graisse et du cancer.

Maintenant, rappelez-vous que l’obésité s’avère être l’un des principaux facteurs de risque de cancer. Bien sûr, vous n’obtenez pas un cancer dès que vous devenez obèse, il y a un temps de latence. Vous pourriez avoir un cancer dix ans plus tard.

Les clés de l'alimentation anti-cancer
  • CHARRIE (DOCTEUR), JEAN-CHRISTOPHE (Auteur)

 

 La médecine du cancer depuis 50 ans

Elle essaye de détruire les cellules cancéreuses, de détruire la tumeur. Pour David Servan Schreiber, c’est une bonne chose, nous avons besoin de chimiothérapie. Cependant le cancer, c’est un peu comme une plante ou une mauvaise herbe. Une plante a besoin d’un sol, d’un terrain pour pousser. En même temps, il faut essayer de détruire la mauvaise herbe et de préparer un terrain hostile aux cellules cancéreuses.

Donc vous pouvez également travailler avec le terrain, avec le sol pour le rendre aussi inhospitalier que possible à la croissance du cancer. Pour cela, il y a le régime anti cancer.

Lorsque nous n’altérons pas nos défenses naturelles, c’est que nous avons un bon comportement de santé dans notre vie.

Si vous ne fumez pas, ne buvez pas plus de deux boissons alcoolisées par jour, mangez cinq fruits et légumes par jour et si vous faites 30 minutes de marche cinq ou six jours par semaine, alors vous n’altérez pas vos défenses naturelles.

Les personnes qui ont eu les quatre bons comportements liés à la santé ont quatre fois moins de risques de mourir d’un cancer. Vous pouvez aussi vous protéger des maladies cardiaques si vous avez ces bonnes habitudes.

 

L’effet de certains légumes sur le cancer

Un chercheur de l’Université de Montréal, à la fin des années 80 et 90, a étudié des produits chimiques prometteurs qui pourraient devenir des anticancéreux pharmaceutiques. Il mettait une goutte d’un produit pharmaceutique sur des colonies de cellules cancéreuses pour voir si cela les empêchait de se développer.

Par exemple, il prenait une goutte de jus d’ail, d’épinards ou de jus de betterave et la mettait dans le plat de cellules cancéreuses pour voir ce qui se passe. Il a obtenu des résultats incroyables ; une goutte d’ail bloque complètement la croissance des cellules cancéreuses. C’est un aliment qui tue le cancer, un aliment antioxydant. La même chose s’est produite avec des poireaux, échalotes, chou de Bruxelles, betteraves, épinards, chou frisé, etc. Ce sont tous des légumes anti cancer.

L’alimentation pendant un cancer est donc importante !

Par contre, quand il a mis une goutte de concombre, de poivrons rouges ou de carottes, il y a eu beaucoup moins d’effet.

Une autre étude montre que les femmes en Chine qui mangent des champignons trois fois par semaine ont une réduction de 50 % du risque de développer un cancer du sein.

D’autres études ont montré que les femmes qui boivent 3 tasses de thé vert par jour ont également une réduction d’environ 50 % du risque de développer un cancer du sein.

 

Cancer : aliments à éviter

Le régime anti-cancer typique est l’inverse de l’assiette américaine tel que le Hamburger frites. La viande rouge a été identifiée par les oncologues comme étant l’un des pires promoteurs du cancer du côlon, en particulier si elle est cuisinée au barbecue.

En second lieu, les pommes de terre des frites font monter la glycémie un peu comme le sucre ou le pain. Donc c’est l’un des seuls légumes qui a très peu d’activité anticancéreuse. Puis on fait frire ces pommes de terre dans l’huile (oméga-6) pour qu’elle aspire toutes nos défenses antioxydantes de notre corps … Ce sont donc tout deux des aliments cancérigènes.

Il y a donc un régime qui favorise le cancer.

 

Le plat anticancéreux

Pour cuisiner contre le cancer, il faut plutôt s’orienter vers le plat national vietnamien qui est une soupe de légumes avec un peu de viande. C’est un régime sans sucre. De fines tranches de viande ajoutent du goût, mais le cœur du plat est constitué de 80 % de légumes.

Le régime anti-cancer vient des haricots plein de protéines et aussi plein de fibres. Ils n’augmentent pas la glycémie et ils vous fournissent toutes les protéines que vous pourriez obtenir de la viande.

Le riz et les haricots sont intéressants parce que les haricots n’ont en fait pas tous les acides aminés pour compenser la protéine qui se trouve dans la viande. Si vous la combinez avec du riz brun (qui n’apporte pas autant de sucre dans le sang que le riz blanc), vous obtenez le mélange parfait de tous les acides aminés.

Il est aussi intéressant de cuisiner presque tous les plats avec de l’ail et des oignons. Ils ont des composés soufrés qui ont des propriétés fascinantes ; ils ont tendance à être antiviraux et antibactériens. Pendant la Première Guerre mondiale, les soldats russes répandaient de l’ail sur leurs blessures pour éviter qu’elles s’infectent, ils l’appelaient la pénicilline russe.

L’ail réduit aussi l’augmentation de la glycémie lorsque vous mangez du sucre. Il stimule les cellules de votre système immunitaire, il a la capacité de limiter la croissance du cancer.

Alors quand vous cuisinez des légumes, de la viande, du poisson, des pâtes, assurez-vous que vous avez fait cuire un peu d’ail et d’oignon. Et là, vous obtenez un meilleur aliment contre le cancer. Vous pouvez les faire frire dans un peu d’huile d’olive. Les seules huiles acceptables pour la cuisson sont l’huile d’olive et l’huile de canola.

 

Les aromates contre le cancer

David Servan Schreiber encourage fortement à consommer le curcuma, car c’est l’un des plus anciens remèdes de la médecine ayurvédique. C’est le composé anti-inflammatoire naturel le plus puissant que nous connaissons. Il fait partie du régime alimentaire contre le cancer. Les gens qui mangent régulièrement du curcuma, une demi-cuillère à café 3-4 fois par semaine, ont beaucoup moins de troubles inflammatoires tels que l’arthrite, mais aussi moins de maladies cardiaques, Alzheimer et cancer.

Le curcuma est l’un des composés anticancéreux à base de plantes le plus puissant, alors cuisinez avec du curcuma. Et toujours avec du poivre noir par-dessus, car le poivre noir multiplie par 200 la capacité du corps pour absorber le curcuma.

Le romarin est une herbe extrêmement parfumée qui égaye votre cuisine et contient des terpènes qui sont des molécules qui stimuleront vos cellules immunitaires et s’attaqueront aussi agressivement aux cellules cancéreuses.

Cela ne fonctionne pas aussi bien qu’une chimiothérapie, David Servan Schreiber ne veut pas nous embrouiller à ce sujet, mais cet aliment anti cancer peut aider.

Il y a des antioxydants très puissants, probablement l’une des raisons pourquoi ce régime méditerranéen a toujours été trouvé dans toutes les études.

Quand on a un cancer, quand on veut éviter le cancer, on veut nourrir la vie à l’intérieur de notre corps, nourrir la vie de toutes les manières possibles. C’est le meilleur moyen de vous défendre !

De nombreux aliments ont des défenses naturelles qui peuvent aider à ralentir la maladie. Quand nous faisons cela, nous sommes en meilleure santé, nous sommes plus heureux, nous prévenons le développement de la maladie et si nous sommes déjà malade alors nous aidons notre corps à se battre aussi bien qu’il le peut.

 

 Et le pain ?

Pour le pain, il faut favoriser le multi grains entiers, le pain aux céréales bio. Vous savez que les pesticides sont sur la couverture du grain, donc si vous mangez des grains entiers, il vaut mieux qu’il soit bio pour éviter les pesticides. Cela n’augmente pas autant la glycémie que le pain blanc comme la baguette.

 

Faut-il manger des fruits bio contre le cancer ?

Nous sommes exposés à un éventail de produits chimiques comme jamais auparavant dans l’histoire de l’humanité. Il ne fait aucun doute qu’il vaut mieux manger des aliments bio pour éviter l’exposition chimique aux pesticides largement utilisés dans l’agriculture.

 Des études montrent que lorsque les enfants suivent un régime biologique, les résidus de pesticides dans leur urine diminuent. Donc mieux vaut manger des aliments biologiques. Mais dans l’ensemble, il vaut mieux manger du brocoli avec quelques résidus de pesticides plutôt que de ne pas manger du brocoli.

 

Le fruit contre le cancer

Et les desserts dans l’assiette anti-cancer ?

Il n’y a pas beaucoup de gâteau dans l’alimentation anti-cancer, parce que vous ne voulez pas augmenter la glycémie. C’est ce qui se passe avec du sucre et de la farine blanche. Et il y a aussi du beurre Oméga 6, donc ce sont toutes des choses que vous voulez éviter.

Ce qui reste comme dessert, qui est typique du régime méditerranéen, c’est le fruit. Vous pouvez manger autant de fruits que vous voulez. La famille des agrumes, et notamment la peau des mandarines contient une variété de polyphénols et de molécules ayant un produit chimique qui pénètre les cellules cancéreuses du cerveau et aide à les tuer.

Maintenant, assurez-vous que la peau des mandarines est biologique. Les fruits qui ont les meilleures propriétés anticancéreuses sont les baies rouges : les fraises, les framboises, les myrtilles.

L’ananas serait aussi un fruit anti cancer.

La Cuisine anticancer
  • Khayat, David (Auteur)

 

Et le chocolat est-il bon pour lutter contre le cancer ?

Un truc pour le dessert qui aide beaucoup de gens, c’est le chocolat noir. Il contient un certain nombre d’antioxydants et de polyphénols qui aident à stimuler le système immunitaire et à réduire l’oxydation, l’inflammation. Il faut le choisir à plus de 70 % , jusqu’à 80 ou 85 % de cacao, mais il est un peu plus amer.

 

Une recette contre le cancer

Pour satisfaire votre envie de sucre, le chocolat est une bonne solution. Enrobez un fruit, bon pour le cancer, de chocolat noir fondu et vous pouvez ajouter un peu de gingembre. Le gingembre a beaucoup des mêmes propriétés que le curcuma. On peut râper un peu de gingembre sur les fruits et le chocolat noir fondu.

 

La contribution des gènes dans le cancer

Il s’avère que c’est un mythe, c’est une idée fausse. Chaque oncologue, chaque chercheur te le dira : au plus 15 %, c’est-à-dire 1/5 des cancers ont une certaine contribution des gènes. A Montréal, il y a eu une étude sur les femmes qui ont les gènes du cancer du sein. Or, on sait qu’une femme qui a ces gènes, a 80 % de chances de développer un cancer du sein au cours de sa vie.

Ce qui devient vraiment intéressant, c’est quand vous regardez les femmes qui ne mangent pas de légumes. Elles ont 80 % de chances d’avoir un cancer du sein.

Les femmes avec ces mêmes gènes qui mangent une petite quantité de légumes régulièrement, elles n’ont qu’environ 50 % de risque d’avoir un cancer du sein. Par contre les femmes qui mangent une grande quantité de légumes sur une base régulière, ont environ 20 % de risque d’avoir un cancer du sein.

La même chose se produit avec les hommes et le risque d’avoir un cancer de la prostate lorsqu’ils mangent du poisson gras avec acides gras oméga-3 deux fois par semaine.

 

L’exercice physique et le cancer

Il n’y a pas que les aliments anti cancer ! Un autre facteur est de limiter la sédentarité. Pourquoi est-ce important ? Il s’avère que l’activité physique a toutes sortes de conséquences sur la capacité du corps à combattre la maladie comme le cancer.

Les gens ne réalisent pas l’impact qu’un peu d’exercice physique peut avoir sur la physiologie du corps et sa capacité à résister à une variété de maladies, y compris le cancer. Nous avons maintenant des études montrant qu’une femme qui a eu un cancer du sein et qui marche 30 minutes six fois par semaine réduit ses risques de rechute de 50 %. Cela a un impact énorme sur sa capacité à résister à la biologie du cancer.

 

Le style de vie

Nos grands-parents marchaient plus de 15 minutes pour aller à l’école tous les jours, tandis les enfants de moins de 12 ans vont le plus souvent à l’école en voiture. Ça donne une idée de la profondeur de notre relation à l’activité physique. Les facteurs liés au mode de vie ont changé au cours des 60 dernières années.

L’activité physique a la capacité de nettoyer les contaminants qui s’accumulent dans nos cellules graisseuses, c’est donc une forme de détoxification pour le corps.

L’activité physique a également la capacité de stimuler le système immunitaire. Les personnes qui font de l’exercice modéré ont moins de rhumes, moins d’épisodes de grippe …

L’activité physique peut aussi réguler les augmentations de sucre dans le sang.

Sport et cancer vol 1
  • Bouillet, Thierry (Auteur)

 

La psychologie

Un autre facteur qui joue sur le cancer est le soutien social. Nous avons appris de chaque étude sociale que l’un des principaux facteurs qui contribue à la santé physique est la densité et la qualité du réseau.

Le désespoir peut en fait promouvoir la croissance du cancer. Chacun d’entre nous a la possibilité de trouver quelqu’un, pas besoin d’un mari ou d’une femme, ça peut être un frère ou une sœur, un ami, des professionnels de la santé, etc. C’est important de trouver quelqu’un qui se soucie simplement de ce qui nous arrive. Si nous pouvons recevoir l’aide de cette personne alors notre biologie s’apaise profondément à l’intérieur.

David Servan Schreiber donne un autre conseil : « retournez à votre vie comme d’habitude, faites ce que vous aimez faire ! »

 

Le stress chez les personnes cancéreuses

Chez beaucoup de gens qui ont reçu un diagnostic de cancer, il y a une question qui se pose : « ai-je fait quelque chose qui a aidé cette maladie à s’infiltrer dans ma vie ? A-t-elle à voir avec mon divorce il y a cinq ans ? Est-ce cet accident qui est arrivé aux enfants ? Est-ce ce problème que j’ai eu au travail quand j’ai perdu mon emploi ? »

Il y a eu une bonne quantité de recherche et la plupart des oncologues disent que ce sont des réponses intéressantes. Ils ont mesuré si les personnes avaient eu un facteur de stress dans leur vie ou non.

Des oncologues et psychiatres ont la croyance que le stress général n’est pas lié au fait que nous développons un cancer ou non. D’autres ont une approche différente sur cette question suite à une expérience fascinante sur des rats.

Des rats ont eu une greffe avec une tumeur agressive de cellules cancéreuses. Ensuite, ils sont laissés seuls, ils vivent leur vie. Après environ un mois, 50 % des rats ont en fait rejeté le cancer de leur corps grâce à leurs défenses naturelles.

Dans un autre groupe, les rats sont greffés avec la même tumeur, mais ils sont maintenant placés dans une cage où ils reçoivent des décharges électriques à des moments aléatoires pendant la journée. Les rats deviennent assez déprimés et seulement un quart d’entre eux sont capables de rejeter les tumeurs !

Il existe donc des facteurs de stress qui sont de mauvais facteurs de stress pour nous, parce qu’ils altèrent la capacité de nos défenses naturelles à riposter contre les cellules cancéreuses.

Le docteur Servan Schreiber recommande d’apprendre une technique de respiration et de concentration. C’est une base pour la gestion du stress qui est la première chose que vous apprenez dans un cours de yoga.

 

Avoir un sens à la vie

Il est important de garder un sens à notre vie face à des facteurs de stress. Les personnes cancéreuses doivent traverser les vagues des difficultés en ayant une connexion avec d’autres êtres humains.

David Servan Schreiber illustre cela avec 2 histoires.

Il raconte l’histoire d’une personne qui avait un cancer du sein et qui avait subi une mastectomie suivie d’une chimiothérapie. Le traitement était vraiment dur pour elle et quand le docteur lui a demandé de décrire ce qu’elle a traversé, elle a dit que le moment le plus difficile était le moment où elle avait perdu ses cheveux et ses sourcils.

Il lui a donc demandé ce qui l’a le plus aidé à supporter tout ça, ce qui lui a donné le plus de la force. Elle répondit que son mari lui avait donné une carte au début de sa maladie où il avait écrit qu’elle était toute sa joie et qu’il sera toujours là à ses côtés, qu’il l’aimera toujours !

Sa carte signifiait beaucoup pour elle, et elle l’a regardé tout au long de sa maladie.

Nous n’avons pas tous une telle personne dans notre vie aux moments où nous pouvons en avoir besoin. Nous n’avons pas tous le mari parfait ou la femme parfaite dans ces situations. Mais il suffit de la connexion avec quelques êtres humains qui vous aideront à traverser les moments difficiles. C’est ce qui nous aide tout au long des stress les plus difficiles de la vie. Il semble que cela puisse contribuer à ralentir, à réduire la croissance du cancer.

Quand il était encore un jeune psychiatre à l’hôpital universitaire de Pittsburgh, David Servan Schreiber s’occupait de personnes hospitalisées pour des raisons médicales. Alors qu’il était de garde, un jeune homme, Joe, venait d’apprendre qu’il était atteint d’une tumeur cérébrale massive et qu’il n’avait pas plus de six mois à vivre.

Quand il a appris cela, le jeune a commencé à prendre les meubles et à les jeter contre les murs. Les infirmières ne sachant pas trop quoi faire ont décidé d’appeler le psychiatre. Quelques minutes plus tard, le docteur Servan Schreiber s’est assis avec Joe sur son lit pour avoir une conversation. Le jeune lui a expliqué qu’il était motard et qu’il n’y avait rien dans sa vie hormis la drogue et l’alcool. Il aurait souhaité faire quelque chose de sa vie plutôt que juste passer ses derniers jours sur terre à fumer des cigarettes et regarder la télévision.

Le docteur lui a alors demandé s’il savait faire quelque chose qui pourrait être utile à d’autres personnes. Il répondit qu’il avait fait des études d’électricien il y a 15 ans. Il savait mettre en place un système de chauffage ou de climatisation.

Le psychiatre lui a suggéré d’aller voir s’il y a une église ou un temple dans son quartier qui a besoin d’installer un système de climatisation afin de se porter volontaire pour l’installer pour eux gratuitement. Joe a trouvé un chantier et a commencé à y aller tous les jours. Quelque chose a changé, il venait avec un sourire sur son visage, des gens lui apportaient le déjeuner et le café. Il a alors commencé à se sentir très connecté avec les gens du quartier.

Juste avant son décès, Joe était allongé très paisiblement dans son lit. Il avait compris que jusqu’à la fin, il reste toujours en notre pouvoir de sauver nos vies, de ne plus vivre avec un sentiment d’impuissance et de désespoir dans le combat contre le cancer.

 

Anti cancer

David Servan Schrieber nous montre ce que nous pouvons faire, comment vivre jour après jour avec la menace d’une mort prochaine.

Il nous aide à renforcer les défenses de notre corps et à regagner le contrôle sur le cancer. Nous avons besoin d’une alimentation saine, d’un régime sans sucre …

Il nous montre quels produits éviter, comment améliorer notre alimentation. Il permet d’en savoir plus sur l’exercice et les avantages des pratiques spécifiques corps-esprit.

Anticancer
  • Servan-Schreiber, David (Auteur)

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