3 Livres pour jardiner avec un sol vivant et fertile

3 livres pour un sol vivant et fertile dont “le sol, la terre et les champs” de Claude et Lydia Bourguignon. Le grand cycle de la matière, les organismes vivants du sol, les plantes cultivées, la fertilisation des cultures, les animaux d’élevage …

D’autres livres :

• la vie secrète des arbres, l’amélioration du sol avec le BRF ;
• l’entretien des arbres fruitiers, les techniques naturelles de désherbage ;
• résoudre les problèmes sur le compost ;
• inviter la biodiversité animale dans son jardin, faire un purin curatif et préventif ;
• les plantes vivaces pour l’ombre, pour la sècheresse, les végétaux pour les insectes butineurs ;
• lutte biologique et prévention contre les maladies et les prédateurs.

Ebook d’un maraîcher bio : mon Potager au Naturel

Ebook Créez votre jardin nourricier

 

Le sol, la terre et les champs – Pour retrouver une agriculture saine

Lydia Bourguignon, maître ès sciences, Claude Bourguignon, ingénieur agronome et docteur ès sciences (biologie et biochimie). Après avoir été chargé de recherches à l’Institut National de la Recherche Agronomique, il crée avec son épouse son propre laboratoire de recherche et d’expertise en microbiologie des sols.

Les auteurs nous présentent tout d’abord les causes de la mort des sols : les pesticides et les labours.

Pour eux “il faut démystifier le labour, il en va de la survie de l’humanité”. Les agronomes s’enlisent avec les OGM à la place de l’emploi de la biodiversité.

La vraie révolution verte se fera avec un maraîchage respectueux des sols et de l’environnement.

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“Alors que les labours participent au réchauffement planétaire par la perte de matière organique, sous forme de gaz carbonique, qu’ils occasionnent, le semis direct sous couvert devient la nouvelle technique agricole protectrice des sols et de l’atmosphère …”

Cette nouvelle technique permet aux hommes, pour la première fois dans l’histoire, de cultiver la terre sans l’éroder”.

Le respect du sol permet d’avoir des conditions de cultures plus harmonieuses et plus équilibrées.

Le sol, un milieu complexe

• histoire de la pédologie ;
• puis le grand cycle de la matière constituant l’écorce terrestre ou lithosphère : formation des roches (lithogenèse), formation des sols (pédogenèse), morts des sols (érosion), déposition des éléments pris au sol au fond des vallées et des océans (sédimentation), nouvelle formation de roches sédimentaires (lithogenèse) et le cycle repart ;
• la pédogenèse : le sol, un milieu en perpétuelle formation, qui a une naissance, une croissance et qui peut mourir. C’est presque un être vivant à part entière. Le sol est le fruit d’une synergie entre les argiles provenant de la roche mère et les humus provenant des débris organiques …
• La maturité des sols : chaque type de sol possède son profil, sa succession d’horizons. Il y a la roche mère, la litière, l’horizon humifère, etc. Le sol croît plus ou moins par sa base et sa surface selon le climat ;
• l’érosion par le vent et l’eau : il correspond au vieillissement et à la mort des sols. A l’état naturel, l’érosion est plus lente que la formation naturelle des sols. Lorsque l’homme cultive la terre, l’érosion devient souvent plus rapide que la régénération des sols. L’érosion est l’inverse de la pédogenèse des sols : au lieu d’avoir une fusion entre argiles et humus, on a une séparation de ces éléments et une dégradation …
• Les mauvaises pratiques culturales du sol : l’érosion peut-être naturelle (par exemple par l’absence prolongée d’eau), mais l’homme est aussi responsable de la désertification. Il dégrade la végétation par des coupes à blanc, le brûlis, le surpâturage ou des mauvaises pratiques comme le labour dans le sens de la pente, la mise à nue prolongée du sol, l’absence de matière organique et maintenant avec les pesticides …
•  La connaissance du profil et de la dynamique du sol : des renseignements préalables pour tout jardinage sur un sol. Cela permet d’avoir une idée des éléments de la pédogenèse (argile, humus, fer, calcium) et des éléments nutritifs pour les plantes (potassium, phosphore, soufre, calcium, etc.). Ces informations pédologiques guideront dans le choix des amendements (marnage, chaulage, compostage) et des engrais (engrais verts, engrais organiques) …
• Enfin le problème du labour : il est tellement profond que la matière organique ne peut plus se transformer en humus à l’intérieur des sillons. La lignine qui est la substance produisant le plus d’humus, n’est attaquée que par les champignons, or ils sont tous aérobies. La paille, enfouie en profondeur ne peut plus s’humifier et se minéralise … Il faut donc abandonner le labour qui détruit la matière organique et expose le sol à l’érosion. Il peut être remplacer par le semis direct sous couvert c’est-à-dire moissonner les céréales en laissant les pailles entières et debout et à semer derrière la moissonneuse batteuse une culture intercalaire …

Les organismes vivants du sol

Dans de bonnes conditions, dans 1 gramme de terre, il y a 1 milliard de micro-organismes.

 Les macro-organismes du sol :

• les racines des plantes sont souvent plus importantes en volume que les parties aériennes. Dans un limon profond, un pied de seigle peut avoir 600 km de racines. Un chêne peut envoyer ses racines jusqu’à 140 m de profondeur. Dans un milieu d’humus et d’argile, le chevelu racinaire peut absorber les éléments nutritifs solubilisés par les micro-organismes … A la la mort de la plante, le chevelu racinaire se décompose et fournit à nouveau de la matière organique …
•  Puis la macro-faune du sol : tout d’abord les mammifères (mulots, campagnols, taupes), ils creusent des galeries utiles pour la pénétration de l’air et de l’eau dans la terre. Des études ont montré qu’une prolifération de campagnols pouvait détruire 30 % de la production d’une prairie, mais que l’année suivante, grâce à l’aération du sol, ce champ produisait 30 % de foin en plus. Puis il y a les arthropodes, les mollusques et les vers de terre. Chaque faune a un rôle particulier : ils permettent une plus forte perméabilité du sol, ils favorisent, la porosité qui permet la respiration des racines ou le brassage du sol en profondeur. Ils sont des agent de la formation du sol et maintiennent sa fertilité …

Les micro-organismes :

• les animaux et les végétaux. Les auteurs expliquent leur rôle comme interface entre le monde minéral et les êtres vivants. Les plus importants : les amibes, les champignons, les algues, les bactéries, etc.
• Puis le cycle du carbone, de l’azote ;
• le compost : diriger la fermentation de la matière organique vers la formation d’humus …

Les plantes cultivées, la fertilisation des cultures

• l’origine des plantes, leur besoin ;
• la fertilisation du sol, des organismes vivants du sol, des plantes.

Les animaux d’élevage

• leur origine selon les civilisations et les continents ;
• leurs besoins : environnement, nutrition et comportement ;
• enfin l’homme et l’animal : la fin d’une harmonie ?

1 glossaire et 1 bibliographie

Avis : Claude et Lydia Bourguignon montre à quel point le sol est un milieu complexe et mal connu. Ils démontrent qu’une agronomie qui nie le monde microbien aboutit à une désertification des sols. Livre assez technique, mais tout est expliqué clairement.

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Le sol : la clé du jardin

Xavier Mathias, maraîcher bio, rédacteur pour Rustica hebdo, il anime des formations et des conférences

Guide pratique de 80 pages

Connaître le sol de son jardin pour le cultiver

Comment déterminer la nature du sol de votre jardin ?

• Qu’est-ce que le sol ? Connaître le sol de son jardin en étudiant son origine, l’apparition des horizons, comment les plantes se nourrissent, l’interaction des êtres vivants, les cycles du carbone, de l’azote

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• Les 3 horizons du sol, la granulométrie, la matière minérale et la matière organique, l’humus et le complexe argilo-humique, le ph du sol
• Comment connaître les caractéristiques générales des sols ? Les sols argileux, calcaires, humifères, les terres franches, les sols sableux et les sols limoneux. L’auteur nous fournit un tableau avec les distinctions de chaque sol : le test du boudin, l’ouïe, la vue et le toucher.
• Les plantes bio-indicatrices : un tableau avec la végétation spontanée qui pousse dans nos jardins

Des méthodes adaptées à chaque type de sol pour bien cultiver son jardin

• Respecter les équilibres de son jardin pour obtenir de bons résultats, l’observation, le principe de rotation, les associations à pratiquer
• La fertilisation : un travail sur le long terme, le meilleur compost maison n’aura aucun effet sur un sol tassé, asphyxié ou épuisé par de mauvaises méthodes de culture. La diversification des fertilisants : les amendements organiques ou minéraux à enfouir, les engrais naturels, les éléments fertilisants majeurs (NPK)
• Les engrais verts : leurs bienfaits polyvalents, comment faire ?
• Le compost : à faire soi-même, où et comment ?
• Le travail du sol : décompacter avec et sans retournement, s’adapter à son sol
• Cultiver sur des buttes : quand et comment ?
• Le potager en carrés : comment faire ?
• Les paillis : leurs rôles et avantages, les différents matériaux naturels ou synthétiques
• Le BRF (le bois raméal fragmenté) : son efficacité, comment épandre et l’incorporer ?
• La culture du sol

1 index en fin de livre

Avis : petit livre avec les bases pour les débutants pour réussir un beau jardin et obtenir de belles récoltes au potager tout en respectant la nature.

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Les plantes bio-indicatrices et le sol vivant

 

Vous reprendrez bien un ver … de terre !

Petit guide de la vie souterraine

Vincent Albouy, Gilles Bonotaux

Le sol, la peau de la terre

• La composition du sol

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• L’humus : il est fondamental, c’est  une réserve pour une fertilité naturelle du sol. Il se combine avec un autre colloïde, l’argile. Ensemble, il forme un complexe qui fixe les sels minéraux.
• Halte au lessivage des sols : c’est le complexe argilo-humique qui diminue fortement le lessivage du sol. Les éléments solubles se retrouvent piégés dans le sol profond, inaccessibles aux racines.
• La rétention d’eau : le complexe argilo-humique joue le rôle d’une véritable éponge.
• Un peu de chimie
• La naissance et la mort d’un sol
• Le sol vivant : le rôle des bactéries, des champignons, etc.

La vie foisonnante de la litière

• Une couche protectrice : tous les sols ont-ils une litière ? Elle existe sur tous les sols non perturbés. Elle n’existe pas dans des champs labourés.
• Mégafaune et microfaune
• Les fragmenteurs : place aux détrivores
• Mille-pattes, cloportes, limaces, escargots, insectes, araignées, collemboles

La vie souterraine

• Le réseau racinaire : vivant ou mort, c’est une réserve de nourriture et un vrai réseau routier
• L’oxygène : la meilleure et la pire des choses
• Les nématodes, les lombrics “intestins de la terre”, les enchytrées, les acariens, etc.

Le monde invisible du sol

• Les bactéries : championnes de la minéralisation, capables de dépolluer …
• Les actinomycètes
• Les champignons : mangeurs de lignine, producteurs d’humus
• Les mycorhizes : symbiose “racine-champignon”
• Les algues : l’altération de la roche
• Les protozoaires

SOS sols en danger

Du paradis au désert : la surexploitation des sols de la Mésopotamie et une irrigation mal maîtrisée ont dégradé les sols.

• Augmentation exponentielle de la détérioration des sols avec l’expansion démographique, la mécanisation et le développement de l’industrie chimique.
• Les inconvénients du labour : “il mélange les couches du sol, ramenant à la surface de la terre stérile et enfouissant profondément l’humus et la matière organique de la surface. Il déstructure la faune et la flore du sol, les organismes de surface ayant besoin de respirer mourant asphyxiés en profondeur, ceux des profondeurs remontés à la surface mourant intoxiqués par l’oxygène. Et quand le sol reste nu plusieurs semaines ou plusieurs mois, il peut subir une intense érosion à cause de la pluie et du vent, sans parler de l’exposition aux ultraviolets.”
• Les avantages du labour : le labour limite la prolifération des plantes sauvages. En brisant les grosses mottes, il facilite l’enracinement des cultures
• Le principe du non-labour
• Chimie, non merci
• Faire confiance au vivant : nourrir les recycleurs pour nourrir les plantes, lutter contre les maladies et les ravageurs avec les techniques utilisées en agriculture biologique, favoriser les auxiliaires.
• Éviter les sols nus avec les engrais verts et le paillage.
• Une assurance anti-inondation

Avis : petit livre de 95 pages qui explique clairement tout ce qu’il y a sous nos pieds. Avec des illustrations pleines d’humour ! “C’est pas l’algue qui prend la terre, c’est la terre qui prend l’algue !”

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Dans quel état sont les sols actuellement ?

Vidéo de Claude Bourguignon